Malgré sa prospérité économique retrouvée, Windsor doit composer avec une réalité qui frappe partout, la présence de sans-abri. Plusieurs raisons peuvent expliquer le phénomène, mais, il y a quelques années, la question a été soulevée, ici comme ailleurs : combien y a-t-il de sans-abri dans notre collectivité? Pour y répondre, un décompte de ces personnes itinérantes a été mené à l’échelle de la province dans le cadre de l’initiative fédérale Dénombrement ponctuel. En avril 2018, on a procédé à la seconde opération du genre la première s’étant tenue en 2016.
Sur le site Emploi et Développement social Canada on peut lire : « Un dénombrement ponctuel sert à évaluer le nombre de personnes sans abri utilisant ou non les refuges d’urgence. Il vise à recenser le nombre de personnes dans une collectivité qui, à un certain moment, logent dans les refuges ou « dorment à la dure » (p. ex. dans la rue ou les parcs), et ce, pour obtenir un « instantané » de l’itinérance dans la collectivité. Les dénombrements ponctuels comprennent un sondage pouvant fournir aux collectivités de l’information sur les caractéristiques de leur population itinérante (p. ex. âge, sexe, statut d’ancien combattant, origine autochtone). » Les résultats du deuxième dénombrement ponctuel ont été dévoilés au cours de la première semaine de juin, coordonné par la ville de Windsor assistée d’une vingtaine d’organisations communautaires. Plus de 200 bénévoles, spécialement formés ont parcouru les rues de Windsor-Essex et les résultats confirment ceux observés en 2016.
Par exemple, 197 personnes sont considérées comme sans abri dans la ville dont 68% sont des hommes. Plus de la moitié ont entre 25 et 49 ans (et le quart de ce groupe est âgé de moins de 24 ans). Lors du décompte, on a appris que 56 % de ceux-ci sont itinérants pour la première fois de leur vie. Ils dorment dans des refuges, chez des amis ou des parents dans les parcs ou sur les bancs publics. Plusieurs motifs expliquent leur situation : l’impossibilité de se payer un logement, des conflits conjugaux, la dépendance à l’alcool ou aux drogues, des conflits familiaux, la perte d’emploi, etc.
Les résultats obtenus lors de ces dénombrements permettent de mieux connaître l’ampleur de la situation et, conséquemment, d’orienter les pistes d’action vers des résultats qui vont permettre de régler la problématique de l’itinérance. Le rapport final de l’opération de cette année sera déposé au cours de l’été et il pourra être consulté sur le site Internet de la ville de Windsor.