Pour Vincent Georgie, directeur général du Windsor International Film Festival (WIFF), il est hors de question de s’éloigner du centre-ville pour la durée du festival : « Je me promène d’un site de projection ou d’activité à l’autre mais, c’est pas mal tout. De fait, durant le festival, j’habite carrément au centre-ville pour ne pas perdre de temps dans les déplacements. »
Cependant, le 3 novembre dernier, il s’est rendu sur le site de Radio-Canada où, dans le cadre du festival, la société d’État présentait, sous les étoiles, deux films culte du répertoire cinématographique québécois : La Guerre des tuques (version originale) et Bon Cop, Bad Cop.
Le diffuseur national avait en effet décidé d’offrir une activité grand public dans le cadre très particulier d’une projection en plein air. Comme le soleil se couche assez tôt à cette période de l’année, la noirceur était bien installée lorsque les premières notes du thème du film de Roch Demers ont commencé à résonner.
Pour cette première, une trentaine de personnes, bien emmitouflées pour la plupart, prenaient place sous le chapiteau où les organisateurs avaient installé des chaufferettes pour contrer le froid mordant de la soirée.
Tout le monde arborait un grand sourire qui vient avec le fait de participer à une expérience loin du quotidien et les conversations allaient bon train. Projetés sur un écran tendu sur une structure gonflable, les films avaient comme toile de fond le paysage de Détroit complètement illuminé. Pour M. Georgie, la première réaction a été « c’est tellement cool », et il ne faisait pas référence à la température extérieure.
Selon certains, c’est la première fois depuis longtemps qu’une activité culturelle était présentée sur les parterres de CBEF. Certains ont évoqué un carnaval qui se tenait durant la fin de semaine de la Fête du travail au début des années 1970. L’initiative a plu aux participants et, s’il faut en croire l’enthousiasme de Vincent Georgie, il y aura une suite.
5689 : La guerre des tuques avec, en fond de scène, le paysage de Détroit la nuit