En 14 ans, le Windsor International Film Festival (WIFF) est passé d’une programmation de 16 films, visionnés par un public enthousiaste mais très restreint, à une offre, cette année, de 143 films et une prévision de vente de 24 000 billets. L’édition 2018 s’ouvrait le 29 octobre dernier et, sans vraiment trop de surprise, la salle était à toutes fins utiles emplie à capacité.
Pour le film Capharnaum présenté en ouverture du festival, la foule était nombreuse et gagnée d’avance à la proposition de la programmation 2018. D’ailleurs, d’une année à l’autre, même si la renommée du WIFF dépasse de plus en plus les frontières régionales, cette soirée est toujours un succès.
Avec le temps également, Vincent Georgie, directeur général et responsable de la programmation, est devenu une figure publique de plus en plus connue. Les gens le reconnaissent, le saluent, lui serrent la main et échangent quelques mots et, à l’évidence, on se retrouve comme en famille ce soir-là.
Le WIFF c’est également des centaines de de bénévoles qui, longtemps avant l’ouverture des portes, effectuent les tâches nécessaires au bon déroulement du festival. D’ailleurs, tous les orateurs qui ont adressé la parole aux amateurs de cinéma présents à l’ouverture ont salué l’engagement de toutes les personnes qui travaillent pour le festival. Mais, cette année, en plus des partenaires habituels, la Ville de Windsor a accordé un financement qui a permis au festival de s’équiper sans oublier la disponibilité de locaux.
Selon Vincent Georgie, pour un festival géré par des bénévoles, l’engagement de la Ville et le soutien croissant de différents partenaires va permettre d’amener le WIFF à un autre niveau.
On a également rappelé que la tenue du WIFF au centre-ville est un élément important dans le processus de revitalisation de ce secteur. Pour l’édition 2018, les cinéphiles pourront se promener entre le Chrysler Theater, le Capitol et la nouvelle École des Arts créatifs de l’Université de Windsor.
Lors de la projection du film d’ouverture, il était déjà acquis que la prévente de billets avait connu une augmentation de 30% par rapport à l’an dernier, ce qui ravit Vincent Georgie. « Nous avons été un peu surpris. Il ne s’agit pas d’une augmentation liée à un film en particulier mais plutôt à l’ensemble de la programmation », confirme-t-il.
Le WIFF s’attend à lancer sa 15e édition, en 2019, solidement en tête des festivals cinématographiques gérés par des bénévoles, ce qui a suscité une salve d’applaudissements dans l’auditoire.
PHOTO: Il restait peu de sièges libres lors de l’ouverture officielle.