Le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (CCFWEK) s’est vu confirmer une subvention de 75 000 $ de la Fondation Trillium. Cette contribution à un projet évalué à 126 965 $ a permis l’embauche de Kawas Hussein à titre d’agent de projet. Ce dernier est entré en fonction le 24 septembre.
Il s’agit de la prochaine étape d’un processus démarré il y a plusieurs mois afin de trouver une façon de faire permettant aux organismes offrant des services à la communauté francophone d’être plus efficaces en mettant, autant que faire se peut, leurs efforts en commun.
Pour les dirigeants du CCFWEK, la nécessité de mener une telle démarche est apparue clairement il y a plusieurs mois en raison de réalités observées non seulement dans la communauté francophone régionale mais auprès d’autres communautés culturelles. Comme le soulignait Didier Marotte, directeur général du centre communautaire, « rien que dans notre communauté, en quelques mois, le Club Alouette et la Société Saint-Vincent-de-Paul ont cessé leurs activités. D’autres centres communautaires ont également fermé leurs portes faute de participation et de fonds ».
Pour éviter de voir la communauté subir un sort similaire, le CCFWEK a donc lancé un projet s’étalant sur quelques années pour lequel les organisations et les intervenants ont été consultés de différentes manières. Un sondage distribué en ligne a permis de raffiner les connaissances en regard des attentes.
« Les défis, les obstacles et les contraintes ont été identifiés ainsi que les vœux de la communauté sur les services et programmes et activités prioritaires à développer, poursuit M. Marotte. Le regroupement nouveau initiera des actions qui refléteront tant la volonté que l’engagement et l’inclusion de la communauté. Le plan stratégique nous guidera à réaliser les objectifs du projet de rallier les parties prenantes et de créer des partenariats voulus et de restructurer les forces communautaires. »
Pour le CCFWEK, il est clair hors de question que les organismes se fondent dans le centre puisque chacun a sa mission et son champ d’intervention. Par contre, en constituant le plan stratégique, les différents partenaires seront invités à s’engager dans certaines actions qui iront au-delà de leur mandat initial.
« Notre travail, comme organisme parapluie, sera alors d’accompagner le partenaire avec nos ressources pour assurer la réussite de l’initiative. Il n’est pas question d’envoyer de l’argent mais plutôt d’investir de nos ressources, nos contacts, notre savoir-faire », affirme le directeur général du Centre communautaire.
Des ateliers auront lieu les 5 et 6 octobre prochains au Centre d’orientation pour les adolescents. Pour sa part, le CCFWEK espère en ressortir avec des pistes de travail pour le plan stratégique et des engagements pour mettre ce plan en marche pour les prochaines années.
Le défi ne sera pas simple à relever compte tenu de la nouvelle dynamique multiculturelle et multiethnique de la communauté francophone régionale depuis une douzaine d’années. Cependant, la mise en place et le déploiement d’activités devrait s’avérer un élément rassembleur pour les divers groupes constituant la francophonie du Sud-Ouest.
PHOTO: Kawas Hussein, nouvel agent de projet