Lors de la troisième édition du Gala de la Francophonnie, le 26 septembre dernier, l’Association canadienne-française de l’Ontario Windsor-Essex Chatham-Kent (ACFO) a rendu un hommage particulier à Joe Comartin, député sortant de Windsor-Tecumseh, circonscription qu’il a représentée au cours de cinq mandats consécutifs.
Dans sa présentation, le président de l’ACFO, Gérard Malo, a passé en revue les réalisations de M. Comartin au cours de sa carrière d’avocat puis de député, ce qui lui a valu plusieurs marques de reconnaissance. « Il a été honoré notamment par les communautés polonaise, libyenne, libanaise, arabe, rwandaise et arménienne pour ses efforts de promotion de la diversité, de la tolérance et du dialogue interculturel », a indiqué M. Malo.
Également curieux et intéressé par les enjeux de la communauté francophone, M. Comartin s’est assuré d’avoir un répondant pouvant accueillir les gens en français à son bureau de circonscription. Prenant la parole, il a souligné que même s’il était touché par les hommages, ce n’était pas quelque chose qu’il aimait puisque ce n’est pas la raison pour laquelle il a investi temps et énergie à la défense des causes qu’il a portées.
Au terme de sa carrière en politique active, Joe Comartin réitère que le plus important « ce sont les personnes que j’ai rencontrées, pas seulement celles de Windsor-Essex qui forment un groupe spécial, mais celles de cette province et de ce pays. J’ai également visité beaucoup de pays et, chaque fois que je reviens ici, je suis encore plus fier des hommes et des femmes du Canada. On est responsables pour nous autres comme Canadiens et on prend cette responsabilité très au sérieux ».
Le natif de Pointe-aux-Roches a conclu son discours avec une exhortation à l’action. « En terminant, je veux vous dire ceci. On a complété beaucoup de batailles, mené une guerre pour protéger notre culture et la langue françaises ici à Windsor et Essex. On a fait des progrès : le nombre d’écoles francophones qui a augmenté. La guerre, les conflits ne sont pas finis. En 2002, un fonctionnaire a Ottawa a décidé qu’on n’avait pas besoin d’avoir des services en français à notre bureau de poste parce qu’à l’époque on était tout près d’avoir 5 % de personnes qui parlaient français à Windsor-Essex. On a, à date, gagné cette bataille. On a encore des problèmes à cet égard dans le réseau des services de santé. Je vais vous demander de continuer à lutter pour ces services tout en étant fiers de ce que vous avez fait. Vous avez vraiment protégé la culture française dans la région. On a le journal Le Rempart et d’autres services comme ça qui nous ont permis de garder notre culture et notre patrimoine et c’est encore votre responsabilité maintenant d’assurer la suite des choses. »
Photo: Joe Comartin a rappelé que le combat se poursuit pour la préservation de la langue.