Ce 11 avril, une dizaine de leaders communautaires francophones ont bénéficié de cette toute première formation sur « La saine gouvernance des communautés francophones inclusives et prospères ». L’atelier, animé par Clément Panzavolta, agent principal du Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO), avait pour objectif de présenter aux participants le rôle d’un conseil d’administration ainsi que d’identifier de bonnes pratiques de saine gouvernance dans les entreprises collectives.
Avant de commencer la formation, il a informé les participants des principaux axes d’intervention du CCO, à savoir le développement des entreprises sociales et coopératives, le développement économique communautaire, la gestion organisationnelle, la recherche et les innovations sociales et les affaires internationales. Ces informations ont suscité un débat. Des questions sur le fonctionnement et la différenciation des structures des différents organismes communautaires aux contours quelques fois flous ont été soulevées. M. Panzavolta a donné des éclaircissements pour mieux appréhender l’importance de la transparence dans la gestion et les rôles des différents organes des entreprises sans but lucratif.
Parlant de la place des administrateurs dans lesdites entreprises, M. Panzavolta a rappelé que ces derniers ont, par exemple, le devoir « de faire preuve de loyauté et d’exercer leurs fonctions dans le seul intérêt de l’organisation, sans égard pour leur avantage personnel ou celui de d’un autre groupe, d’exercer leurs pouvoirs et fonctions avec intégrité et de bonne foi, au mieux des intérêts de l’organisation ».
Il a enchaîné sur leurs outils, comme l’assurance qui les couvrira en cas de poursuites dues aux manquements professionnels lors de leur mandat, les états financiers et le rapport d’audit, ainsi que le certificat de conformité.
Clément Panzavolta a, dans son exposé, aussi insisté sur les pratiques saines de gouvernance qui reposent sur la capacité du conseil d’administration à se doter de mécanismes de veille, de planification et de contrôle lui permettant de remplir la mission de l’organisme, tout en demeurant rassurant quant à sa santé organisationnelle et financière. Une saine gouvernance repose aussi sur la compréhension de l’environnement dans lequel l’organisme évolue.
Le conseil d’administration doit orienter les activités de l’entreprise, explique Clément Panzavolta, et dans sa composition, il doit refléter la diversité culturelle, de profils et de compétences, ce qui constitue une véritable richesse.
Esther Kayumba-Bujakare, conseillère et consultante internationale en affaires, est venue de Leamington pour participer à l’atelier. Travaillant dans un organisme qui s’occupe de l’intégration et de l’établissement des réfugiés, elle indique que la formation revêt un cachet important pour elle : « En ayant appris la saine gouvernance, nous sommes sûrs que nous allons à la fois les mettre en pratique et dans nos stratégies, pour que d’ici deux ou trois ans, nous soyons un organisme très important ».
Fraîchement arrivé depuis janvier dernier de son Congo-Kinshasa natal, Jean Paul Tshimanga, expert en marchés publics, souligne que c’est bel et bien sa toute première formation au Canada. « J’ai aimé la formation car elle m’a donné un plus, et j’espère encore revenir pour plus de détails », dit-il.
M. Panzavolta n’a pas manqué de remercier le ministère des Affaires francophones de l’Ontario qui a financé cette série de formations.
PHOTO: Les participants à l’atelier
SOURCE: Gabriel Nikundana