Le Programme intégré de services en français des cliniques du Sud-Ouest est bel et bien présent sur le territoire et, Lisa Santia de la Clinique juridique bilingue y occupe le poste de conseillère juridique communautaire. Ce programme est supporté par Aide juridique Ontario qui y investit un demi million de dollars par année.
Dans le cadre de ce programme, la Clinique de Windsor a conclu des partenariats avec trois cliniques dans le Sud-Ouest ontarien : Justice Niagara, la Clinique juridique communautaire de Hamilton et Neighborhood Legal Services qui couvrent le territoire de London Middlesex.
Comme le soulignait Lisa Santia en présentant son rapport lors de l’AGA de la Clinique tenue le 16 septembre, « notre engagement sert à offrir notre appui juridique en français à nos collègues anglophones afin d’assurer l’accès à la justice à nos communautés peu desservies en français ».
Cependant, les interventions dans le cadre de ce programme permettent de couvrir beaucoup plus de terrain que sur le plan strictement juridique : personnel bilingue, accueil de stagiaires en droit et d’étudiants du programme de parajuristes, traduction et formation en français font partie des activités couvertes par la contribution de Aide juridique Ontario. Ainsi, au cours de l’été 2015, la Clinique juridique a accueilli une stagiaire bilingue étudiante à La Cité. Dans la même veine, la Clinique a une entente avec l’école l’Essor pour permettre à un élève inscrit au programme coopératif de faire un stage à compter de janvier prochain.
Tout comme dans le secteur de la santé, l’offre active de services en français fait partie des priorités de la Clinique. En pratique, cela signifie que tous ceux qui entrent en contact avec l’organisme (en personne ou au téléphone) sont accueillis dans les deux langues officielles et c’est la même chose pour le site Internet. Dans une situation linguistique minoritaire, on s’est rendu compte qu’il valait mieux partager les ressources plutôt que tenter de tout faire soi-même. Ainsi, le projet Bilan de santé juridique développé à Halton et auquel la Clinique travaille à se joindre veut faire le lien entre les problèmes juridiques de la vie quotidienne pouvant être nocifs pour la santé.
L’organisme local a investi à partir de ses budgets consacrés à la traduction pour offrir une version en français des informations relatives à cette conjecture. La Clinique s’investit également dans des activités d’éducation populaire et participe à différents événements de la communauté. Mme Santia a complété sa présentation en invitant les francophones à entrer en contact avec la Clinique.
Photo: Lisa Santia, conseillère juridique communautaire