À compter du début d’avril, sur une période trois semaines, le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (CCFWEK) procédera à une consultation populaire dans la communauté. En parallèle, les organismes communautaires seront également consultés. L’objectif de l’exercice est de recueillir assez d’information sur les attentes et les besoins des francophones et francophiles de la région pour en arriver à établir une stratégie qui va orienter les actions pour les années à venir.

En moins de 15 ans, cette communauté a vécu ou assisté à des changements fondamentaux. Le vieillissement de la population, l’implantation des conseils scolaires de langue française, du point de service du Collège Boréal à Windsor, la diversification des sources d’immigration francophone sont quelques-uns des phénomènes observés.

Conséquence directe, les organisations traditionnelles qui ont bien servi la communauté ont connu des problèmes de recrutement ou de financement, ce qui en a obligé quelques-unes à mettre la clé sous la porte. Autre effet, les générations montantes sont souvent absentes des activités communautaires. Même le CCFWEK, à l’instar de bien des organisations à l’échelle provinciale, s’est vu dans l’obligation de se redéfinir et c’est dans cette perspective que la consultation est menée.

Voir plus large

« La consultation s’inscrit dans un exercice beaucoup plus large. On essaie vraiment d’avoir un échantillon d’opinions pour nous indiquer les besoins et les priorités que l’on devrait se donner à titre d’organisme de développement communautaire, explique Didier Marotte, directeur général du Centre communautaire.

« On veut fonder nos décisions sur des données et non pas seulement sur la disponibilité de programmes, les tendances du moment ou encore les priorités soulevées en année électorale qui pourraient influencer le genre de programmation que l’on pourrait se donner. On veut vraiment un portrait qui nous parle du long terme, ce que l’on devrait avoir comme ambition ».

Tout ceci s’inscrit dans une démarche amorcée il y a plusieurs mois et qui devrait normalement se traduire par un plan de travail stratégique qui ne « finira par sur une tablette » selon M. Marotte, mais qui permettra d’avoir des objectifs généraux ou ciblés avec des moyens d’évaluer les résultats.

La réflexion menée par les responsables du CCFWEK depuis plusieurs mois, alimentée par des rencontres à plusieurs niveaux avec des organisations communautaires, semble mener vers la nécessité d’installer une approche fondée sur l’inclusion de partenaires, groupes « pour en arriver à un modèle qui servira toute la communauté. On ne doit pas regarder seulement pour notre communauté traditionnelle, mais, il faut voir plus large ». Selon M. Marotte, dans l’idéal, ce processus continu devrait permettre de rallier les intervenants de manière à créer « une institution et non pas des petits organismes dispersés qui vivotent d’un programme à l’autre ».

Un échantillon représentatif

Selon M. Marotte, il faudrait avoir quelque 300 répondants pour constituer un échantillon représentatif. Le sondage sera disponible en ligne et en copie papier. Pour y arriver, « on va aller dans autant de réseaux que possible et solliciter le plus grand nombre de partenaires qui pourront rendre le questionnaire disponible auprès de leurs propres partenaires.

Pour remplir le questionnaire, il faudra prévoir environ dix minutes. Les personnes qui y répondront seront éligibles au tirage d’un montant de 100 $. « Chaque semaine durant la durée du sondage, nous allons piger, au hasard, le nom d’un participant qui  méritera le prix », conclut M. Marotte.

 

Photo : Didier Marotte du CCFWEK