Septembre 2017, le studio de danse de l’école secondaire catholique E.J. Lajeunesse entame sa troisième année de fonctionnement sous la direction de Jocelyne Cranny. Les deux premières années ont permis de bien asseoir le programme et les élèves intéressés sont nombreux.
« Au début du programme, nous avons eu une trentaine d’inscriptions, cette année, nous en avons plus de 100. Le groupe se divise entre les élèves qui suivent les cours dans le cadre du cursus scolaire et de ceux qui sont inscrits à l’atelier de danse », explique Mme Cranny. Le 7 décembre dernier, devant une salle comble, 58 de ces jeunes danseurs ont offert un spectacle de haute qualité sous le thème La tempête de neige. Comme le souligne la directrice de la troupe, toute la présentation est la création des élèves qu’il s’agisse du thème retenu, du choix de la musique, des chorégraphies ou de la campagne de publicité.
L’histoire se déroule la veille du jour de Noël. Les filles se préparent pour une fête et, évidemment, sont excitées à l’avance par le plaisir anticipé. C’est l’hiver, la météo s’annonce clémente sauf que, au fur et à mesure que la soirée avance, comme c’est parfois le cas dans ce pays, les conditions se détériorent rapidement. Une alerte météo est lancée et les filles devront trouver un moyen de rentrer à la maison à temps pour fêter Noël avec leurs familles. Le spectacle, divisé en 12 tableaux, dure 35 minutes et, d’entrée de jeu, les gens assis dans la salle comprennent qu’ils vont devoir être attentifs à tout ce qui se déroule autour et devant eux. En effet, la scène, les allées et la fosse devant l’estrade sont utilisées par les jeunes chorégraphes pour créer une expérience dans laquelle tous se sentent immergés.
Au cours du spectacle, il n’y aura aucune interruption pour assurer la transition entre les tableaux dont la préparation pour la fête, la neige, le vent, la noirceur, la tempête et la bataille finale. Sur fond d’une musique contemporaine très efficace, les danseurs parviennent à évoquer, en figures, des concepts aussi différents que le vent ou la neige. Entre chacun des tableaux, les applaudissements sont nourris et enthousiastes de même qu’à la fin de la représentation. Le spectacle est également l’occasion pour l’école d’amasser des fonds, à partir des recettes d’entrée, pour le Manoir Ronald McDonald.
Quant à l’utilité d’offrir de la danse dans une école, Mme Cranny parle d’estime de soi et d’inclusion pour ceux qui sont moins attirés par les sports. Un bon exemple est une élève diplômée en juin dernier qui a choisi de poursuivre ses études postsecondaires en danse et arts de la scène.
Photo : Jocelyne Cranny et une partie des danseurs.