« Avec les années, j’ai trouvé mon style », dit-elle. La chanteuse pop franco-ontarienne Gabrielle Goulet assume une évolution résolument country dans son nouvel album Elle sait, sorti le 31 mars dernier.
Pour réaliser les dix titres de ce deuxième opus, la native de Bourget, petite localité à l’est d’Ottawa, a une nouvelle fois puisé son inspiration dans son environnement pour jouer avec « les vraies émotions fortes ». Résultat : une énergie positive se dégage de ses titres. « Je suis hyperactive et j’aime entreprendre les choses à fond quelle qu’en soit l’issue ». Et cela donne naissance à un cocktail frais et détonnant aux sonorités rock.
Gabrielle Goulet se désillusionne dans Pas plus que ça, se venge dans Ton garage, trouve la force d’avancer dans J’y pense encore, espionne le Voisin d’à côté, se laisse aller dans Perdu l’envie, critique la lâcheté Dans l’sous-sol. Ces chansons parlent d’amour, un thème récurrent que la pétillante jeune femme blonde aux yeux bleus et au sourire charmeur parvient à renouveler en s’inspirant de sa propre expérience.
Sa rencontre avec le leader du groupe Swing, Michel Bénac, a été déterminante dans sa carrière. À la suite d’un concours de chant brillamment remporté, le producteur (Lafab Musique) prend l’adolescente sous son aile et fait éclore la talentueuse artiste qui sort son premier album, Papillon en 2013. S’en suivent une tournée de plus de 30 dates en Ontario où elle connaîtra ses plus belles expériences avec le public.
« Je vis pour la scène, confie-t-elle. C’est un moment de connexion intense avec les gens ou le travail passé à construire un album est récompensé, partagé. »
Après plusieurs festivals, la scène montréalaise acclame aussi la jeune femme en 2015. Sacrée meilleure interprète féminine au Gala Trille Or, l’auteur-compositrice-interprète, guitare en bandoulière, persiste et signe en 2016 en raflant le prix de la chanson de l’année Socan à Montréal.
Ses premier pas en cours de chant à l’école secondaire de Bourget sont déjà loin mais Gabrielle Goulet n’a pas oublier ses racines, sa famille, sa culture francophone qui font d’elle ce qu’elle est devenue. « La chanson franco-ontarienne est un petit monde dans lequel tous les artistes se connaissent. On se soutient les uns les autres, confie la chanteuse qui a su solidement s’entourée. C’est compliqué d’émerger sur la scène québécoise mais je suis fière d’y être parvenue. »
Comme à son habitude, Gabrielle regarde devant elle : à son retour de Nashville où elle effectuera un stage d’écriture, elle préparera sa prochaine tournée.

Photo : La chanteuse pop franco-ontarienne Gabrielle Goulet.