Le 27 mars dernier, le gouvernement de l’Ontario annonçait qu’en date du 1er avril 2017, environ 140 000 personnes de plus seront admissibles aux services juridiques dont elles ont besoin, quelle que soit leur capacité de payer.
Cette mesure a été rendue possible grâce aux investissements de la province dans Aide juridique Ontario (AJO), en vue d’étendre l’accès aux services d’aide juridique pour les personnes à faible revenu et les personnes vulnérables en Ontario.
Dans les faits, les seuils d’admissibilité ont été élevés de 6 %. Pour l’équipe et les administrateurs de la Clinique juridique bilingue Windsor-Essex qui en est à sa 30e année d’existence, il s’agit d’une excellente nouvelle.
En 2014, la province avait annoncé qu’elle allait mettre en place les mesures nécessaires pour parvenir à couvrir un million de plus d’Ontariens sur une période de 10 ans. L’idée de départ était de permettre aux cliniques juridiques d’étendre leur clientèle.
Comme le soulignait Lenny Abramowickz, directeur général de l’Association des cliniques juridiques communautaires (ACJC), « le gouvernement ontarien a constaté que nos seuils d’accessibilité étaient trop bas, ce qui limitait dans la pratique nos interventions aux seules personnes inscrites à l’aide sociale. Une personne avec un faible revenu gagnait déjà trop pour se prévaloir de nos services. ».
Avec cette quatrième augmentation successive depuis cette date, le ministère du Procureur général estime avoir dépassé le cap de 50 % de sa cible originale. Pour Me Kevin Pinsonneault, la confirmation annoncée récemment représente la possibilité de supporter les clients dans des champs où la Clinique ne s’engageait pas auparavant.
Il s’agit d’un changement important par rapport à la situation de la fin de l’année dernière alors que des coupures importantes étaient annoncées dans le réseau des cliniques juridiques communautaires.
À l’époque, il était question d’une réduction de un million de dollars soit, en moyenne, 15 000 $ par clinique. « Si cela s’était produit, nos services à la clientèle auraient été passablement affectés, indique M. Pinsonneault. Notre établissement est l’un des plus petits de la province. Nous avons, en moyenne, cinq ou six employés permanents d’une année à l’autre. Toute proportion gardée, une diminution de cet ordre nous aurait fait beaucoup plus de mal qu’à une grande clinique de la région de Toronto ».
Ce dossier qui impliquait le bureau du Procureur général, l’AJO et l’ACJC a finalement connu un dénouement positif à la fin du mois de janvier 2017.
C’est donc avec le vent en poupe que l’organisme juridique bilingue poursuit sa route en cette 30e année d’existence.

Photo : Kevin Pinsonneault.