Malgré un ciel gris et une température printanière, une vingtaine de jeunes de 7 et 8 ans ont participé à un camp d’hiver à Kingsville. Le camp Cedarwin accueillait la section francophone des scouts de la 1re St-Jérôme de Windsor, du 10 au 12 février derniers.
Pour les castors, noms du groupe des élèves de 2e et 3e années, une multitude d’activités les attendaient : jeux extérieurs, marche en forêt, jeux de collaboration, arts, tâches ménagères, etc. « J’ai aimé la chasse au trésor dehors et jouer avec les amis », affirme Kylie Ducharme, élève de 2e année.
Le thème de cette année est l’eau et sa conservation. Tout ce qui est fait pendant la fin de semaine est lié au précieux liquide : le sketch, l’histoire, le bricolage.
« On parle de faire attention à l’eau, la conserver, ne pas la polluer. Si les enfants en apprennent davantage, il y a plus de chance qu’ils protègent l’eau pour le futur, mentionne l’animateur Luc St-Pierre. Beaucoup de jeunes ont l’habitude de rester dans la maison alors qu’ici, on est dans la forêt. On leur montre qu’il y a des ruisseaux, des rivières et qu’il faut les entretenir. »
La fin de semaine a aussi un objectif social. « Pour des enfants de bas âge, vivre en groupe est un apprentissage. On remarque que les jeunes ne sont plus habitués de jouer dehors et entre amis. S’il y a du temps de libre à l’intérieur, ils doivent jouer à des jeux de groupe, ensemble. On interdit tout appareil électronique ici », explique l’animateur qui en est à une 14e année consécutive avec les jeunes.
Chaque jeu est inspiré de la nature et du thème spécifique. « Il y a un aspect compétitif, mais aider l’autre est nécessaire pour continuer à avancer dans le jeu », raconte Victor Sevillano, animateur des activités.
La devise des castors est jouer avec et comme les autres. « Apprendre le respect d’autrui et de la nature est important », mentionne Luc St-Pierre. C’est au son d’un cri de ralliement et d’une chanson que tous se rassemblent et écoutent les consignes.
Tania Regalado est bénévole pour une deuxième année comme cuisinière. « J’adore voir les enfants heureux, mentionne la dame qui a deux castors dans le groupe. C’est une opportunité de créer des souvenirs avec mes enfants et ça me permet de partager et de construire une relation avec eux. »
« C’est une expérience complètement positive parce que les jeunes s’amusent. Tu mets un peu d’effort et de travail, mais c’est valorisant », mentionne Victor Sevillano.
Depuis une trentaine d’années, la section des scouts de Windsor veut « amener la communauté francophone à faire des activités dans la nature, à sortir de la ville tout en favorisant le français à l’extérieur de l’école, précise M. St-Pierre.
« Il faut que les parents francophones s’impliquent si on veut une suite à la francophonie. Avec les années qui passent, on voit de plus en plus une urgence d’agir. Nous refusons des inscriptions faute d’animateurs. De jeunes bénévoles, on n’en voit pas. Il faut qu’ils s’engagent sinon ça va s’éteindre. La demande est là, mais l’engagement non. »
Marie-Ève Boudreault