Depuis quelques années, les communautés de Windsor-Essex et Chatham-Kent voient arriver de plus en plus d’immigrants francophones. Ils arrivent principalement du Congo, du Cameroun, du Liban, du Rwanda et de la Roumanie selon un sondage mené à l’automne 2016 par le Comité local en immigration francophone Windsor-Essex-Kent.

Le mercredi 11 janvier, à l’École secondaire de Lamothe-Cadillac, une cinquantaine de personnes, y compris des intervenants et des nouveaux arrivants, se sont retrouvées pour participer au premier Forum local en immigration francophone de Windsor-Essex-Chatham-Kent. Il a été question entre autres des principaux défis des immigrants.

Comme outil de réflexion, les organisateurs ont dévoilé les résultats du sondage mené précédemment en débutant par les attentes que les répondants avaient lorsqu’ils ont choisi de venir au Canada. Les trois principales ont trait à la possibilité d’exercer leur profession, un accès accru à l’éducation et un meilleur cadre de vie pour la famille.

Au chapitre des défis rencontrés : la langue et les communications, l’insertion sur le marché du travail et la reconnaissance des diplômes obtenus dans leur pays d’origine.

Au chapitre des services offerts en français dans la région, il aura fallu moins d’un an à 39 % d’entre eux pour les découvrir, alors que le quart était au courant avant d’arriver ou l’ont appris en arrivant. La vaste majorité se dit bien intégrée dans la communauté francophone. Dans ce domaine, il semble y avoir un choc compte tenu de la variété de cultures et de croyances dans le Sud-Ouest et la nécessité de ne pas perdre son identité.

Au chapitre de l’éducation, les conseils scolaires francophones se répartissent les nouveaux arrivants dans des proportions à peu près similaires et le fait que le français soit la langue d’enseignement a motivé l’inscription des élèves dans les écoles des conseils francophones.

Finalement, plus de la moitié disent participer à des activités de bénévolat, surtout auprès de leur église ou communauté spirituelle ou dans leur groupe communautaire ou à la Place du Partage.

Avec toutes ces données en tête, les participants se sont répartis dans des ateliers où on a discuté des difficultés rencontrées en termes d’intégration, d’accessibilité aux services de santé en français, d’insertion en emploi et de participation citoyenne. Il y avait également un atelier destiné aux jeunes.

« Les ateliers ont permis d’en apprendre plus sur les défis rencontrés à l’arrivée, mentionne Didier Marotte. Nous avons même entendu des choses que nous ignorions. Pour une première, je suis satisfait de la participation et de la qualité des échanges. ».

Un forum provincial se tiendra en février et les participants régionaux pourront y comparer leur expérience avec celle qui se vit dans les autres régions de l’Ontario.

Daniel Richard