Récemment, le président et directeur général de Radio-Canada, Hubert T. Lacroix faisait part de décisions pénibles qui devraient être prises dans un avenir rapproché afin de contrer le manque à gagner de la Société d’État. La dernière fois qu’une telle annonce avait été faite, la station locale CBEF avait été durement touchée par des coupes de budgets et de personnel.
Nicole Larocque, présidente du comité SOS CBEF, avoue ne pas s’inquiéter outre mesure avec cette annonce qui va se traduire par des compressions dans certains services ou à différents endroits dans le réseau.
« J’ai pris connaissance de cette nouvelle, comme tout le monde, en lisant les nouvelles. Dans le cas de CBEF, je serais étonnée que cela se traduise par des répercussions négatives. Lors des dernières audiences du CRTC au cours desquelles Radio-Canada demandait le renouvellement de ses permis, notre comité à présenté un mémoire dont les grandes recommandations se sont traduites par de nouvelles conditions de licence très précises à l’endroit de la station française à Windsor. Donc, pour l’instant je ne m’en fais pas vraiment mais j’espère que nous n’aurons pas à retourner défendre nos droits quand les changements seront annoncés. »
Depuis septembre donc, CBEF a recommencé à diffuser son émission du matin de trois heures dans une formule renouvelée. Dans un souci de diffusion plus large des réalités franco-ontariennes, il est fréquent dorénavant d’entendre des reportages sur des activités ou des événements survenus dans d’autres régions de la province. CBEF contribue également à ces échanges de telle sorte que les auditeurs d’ailleurs en Ontario peuvent en savoir un peu plus sur ce qui se passe dans le Sud-Ouest. En cours d’émission également, des entrevues en profondeur sont réalisées par l’animateur avec des intervenants de différents secteurs liés à l’économie, à l’environnement, au développement sans oublier l’ajout de capsules d’information sur les sports. Les bulletins de nouvelles du samedi sont également appréciés et le Téléjournal de fin de semaine permet de savoir ce qui se passe en Ontario français également.
Ces changements, officiellement annoncés en septembre dernier lors du lancement de la programmation 2013-2014 avaient été reçus favorablement par la communauté. Il sera intéressant de connaître les résultats des cotes d’écoute au terme de la première saison du nouveau CBEF.
Photo : Nicole Larocque, présidente comité SOS CBEF