Le dimanche 2 février, à la Art Gallery of Windsor, la communauté chinoise marquait le Nouvel An lunaire en offrant l’occasion à ses membres et à leurs invités de se réunir et de participer aux festivités.

D’entrée de jeu, la fête a débuté avec la prestation d’un magnifique cheval jaune animé par une dizaine de manipulateurs qui devaient faire des merveilles dans l’espace relativement restreint du hall d’entrée du musée. Puis, tambours et cymbales sont entrés en action pour bien accueillir le Nouvel An et attirer sur les membres de la communauté la bienveillance des divinités protectrices. Les visiteurs étaient par la suite invités à rencontrer divers exposants. Certains transcrivaient un prénom ou une pensée en caractères chinois, d’autres vendaient des exemplaires d’images traditionnelles chinoises. 

Dans une pièce attenante, un ensemble musical et chorale interprétait des airs traditionnels chinois de circonstance. Si l’année du Serpent est généralement considérée comme étant une source de problèmes et de désagréments, par contre celle qui s’amorce devrait être bénéfique pour la majorité selon l’horoscope chinois. En effet, le signe du cheval de bois symbolise l’inventivité, l’évolution, l’action, la réflexion mais aussi de soin de nouveaux horizons. Dans l’astrologie chinoise, le Cheval est fougueux et indépendant mais il est surtout considéré comme un travailleur qui fait primer l’action, brille par sa créativité et a constamment besoin d’aller de l’avant. 

Le calendrier lunaire chinois est en soit fascinant. Mis en place il y a 4170 ans, lors de l’unification des provinces et royaumes chinois en un vaste empire, il n’a pas vraiment changé depuis au plan géographique. À cette époque, plus de 2000 ans avant la naissance de Jésus, les astronomes chinois avaient déterminé la durée des cycles lunaires. Ils ont donc créé un calendrier qui en tient compte (contrairement à notre calendrier basé sur la révolution de la Terre autour du Soleil). Comme il existe des variations causées par le fait que la Terre tourne autour du soleil en 365 jours et un quart, les Chinois ont donc tenu compte de ce fait et, pour créer la régularité dans la longueur de l’année, ils ont identifié dix points dans le ciel nocturne pour créer un cycle complet de 60 ans (la durée d’une génération). 

En bref, la Lune tourne autour de la Terre qui est en orbite autour du Soleil et tout le système parcourt une trajectoire à l’intérieur de la sphère des dix points célestes de référence. Ce dernier grand cycle a débuté il y a 30 ans. Les calculs sont évidemment complexes et d’autant plus impressionnants qu’ils datent de plus de 4000 ans et tiennent toujours. 

La communauté chinoise de Windsor-Essex compte près de 3000 personnes dont la moitié demeure à Windsor. 

Photo : Une dizaine de manipulateurs ont fait virevolter le cheval symbolique