Cette année, à Windsor, les francophones auront droit à deux mi-carêmes. La première, traditionnelle, le 24 mars et la seconde le vendredi 4 avril alors que Place Concorde présentera sa première édition du Festival de la poutine.
La poutine aurait été inventée par hasard, en 1957 dans la petite municipalité de Warwick dans la région des Bois-Francs. Un client du restaurant Le lutin qui rit aurait demandé au propriétaire de mélanger des frites et du fromage en grain. La recette n’évoluera que lentement et il faudra attendre 1964 pour que Jean-Paul Roy commercialise la recette connue aujourd’hui : frites, fromage et sauce. Depuis, cet humble petite recette a fait le tour du monde et se conjugue de quelques centaines de façon (poulet, foie gras, toute garnie, barbecue, etc.). On la retrouve un peu partout au Canada, au Mexique, en France, en Grande-Bretagne et en Asie. Évidemment, au fil de ses pérégrinations menant à la conquête du monde, la poutine emprunte à la cuisine locale. Ainsi, dans la région de Bordeaux, on y ajoute du fromage Emmental alors qu’au Maroc, les pommes de terre sont remplacées par des merguez.
Comment un plat rural et très simple comme la poutine peut-il faire le tour du monde en moins de 50 ans? Principalement en charmant les étudiants étrangers venus recevoir une formation académique au Québec. Ils y découvrent le mets, l’apprécient et le ramènent avec eux en rentrant au pays. À Windsor, en plein centre-ville, on peut déguster une variété de poutines au restaurant Frenchy’s Poutinery.
Pour la première édition du Festival de la poutine, les amateurs auront le choix entre quatre types : la traditionnelle, la poutine italienne, la poutine chili et la poutine au porc effiloché (en plus d’une petite tourtière). Comme l’activité se déroule un vendredi soir, elle sera offerte entre 16 h 30 et 19 h 30 avec un environnement musical traditionnel animé par Noux Deux. Les billets sont en vente à Place Concorde