Deux ans après son inauguration, l’atelier de réparation d’avions de Premier Aviation à Windsor s’avère un succès et donne raison aux membres du conseil municipal qui ont avalisé ce projet, novateur pour la région. 

En effet, depuis quelques jours, un Boeing 767 est stationné sur le tarmac de l’aéroport, en attente de son tour à l’intérieur de l’immense hangar de 144 000 pieds carrés. Cette situation est inhabituelle étant donné la confidentialité généralement maintenue sur l’identité des clients de la firme dont le siège social est situé à Trois-Rivières au Québec. En effet, le marché des firmes qui offrent ce genre de services est hautement concurrentiel à tel point que lors d’une visite de journalistes peu après le lancement des opérations, toutes les marques d’identification des avions à l’intérieur avaient été masquées. Premier Aviation est une entreprise privée de services d’entretien, de réparation et de révision fondée en 2002 et qui possède trois sites d’entretien dont un dans l’État de New York. 

Après avoir connu un bon départ, le site de Windsor a vu son activité ralentir à un moment donné mais, depuis, la situation s’est redressée et les avions y entrent maintenant pratiquement à la queue leu leu. Pour les responsables de la Ville, il s’agit d’une excellente nouvelle dans la perspective du travail fait depuis une dizaine d’années pour diversifier la base industrielle de la région. 

Dans la foulée de la crise économique de 2008, le secteur automobile avait connu des moments très pénibles et cela avait mis en évidence la fragilité de l’économie régionale, principalement axée sur cette industrie. 

Lors de son arrivée dans la région, la compagnie avait expliqué que cela se faisait dans le cadre d’une stratégie visant à desservir l’ensemble de l’industrie avionique en Amérique du Nord. « L’installation de Windsor, Ontario, est le complément parfait des deux installations en place de Premier et de l’évolution des tendances dans l’industrie aéronautique en Amérique du Nord. Toutes les installations de Premier sont avantageuses au plan géopolitique, situées à moins d’une heure des huit plus importants aéroports en Amérique du Nord et dans des bassins où la main-d’oeuvre qualifiée abonde. Grâce à ce nouveau partenariat, Premier Aviation deviendra l’un des quelques fournisseurs indépendents de services d’entretien et le seul fournisseur international de services d’entretien lourd en Ontario », mentionnait-on dans le communiqué de presse émis à l’époque. 

Récemment, l’entreprise a publié plusieurs offres d’emploi sur son site Internet pour les installations de Windsor et, s’il est impossible de 

savoir combien de personnes de Premier Aviation y travaillent, la compagnie soutient que la main-d’œuvre est très stable et en croissance pour le moment. À l’ouverture, l’objectif était de 200 emplois au cours des deux premières années et de 300 à moyen terme.

Photo : Le Boeing 767 en attente sur le tarmac appartient à la compagnie britannique First Choice.