Récemment, Main-d’œuvre Windsor-Essex rendait publics les résultats d’une recherche menée sur une année sur les répercussions des technologies émergentes sur les besoins en main-d’œuvre dans le secteur automobile régional (Conduire l’industrie automobile de Windsor-Essex vers l’avenir). L’optimisme est au rendez-vous chez les employeurs qui sont à la recherche d’idées novatrices, notamment dans le domaine du rendement des carburants et celui des attentes des consommateurs en regard du développement des « autos intelligentes ».
Entre 2000 et 2010 la main-d’œuvre active dans le secteur automobile est passée de 49 400 à 29 600 employés, dont une partie importante a quitté la région. En conséquence, depuis 2012, les employeurs locaux ont de la difficulté à recruter de la main-d’œuvre qualifiée, et ce, au moment où, selon l’analyste automobile Dennis DesRosiers, « l’industrie automobile affichera une croissance significative et que les cinq à huit prochaines années seront les meilleures que l’industrie ait connues ». Contrairement à la pratique courante par le passé, les fabricants automobiles travaillent à élargir et diversifier leur offre de produits. De fait, on prévoit qu’une soixantaine de nouveaux produits seront mis en marché chaque année sur un horizon de trois à cinq ans. Pour y arriver et pour atteindre, entre autres, la cible de 54,5 milles au gallon imposée pour 2025, la main-d’œuvre qui sera recrutée devra être compétente, créative, hautement scolarisée et qualifiée.
Il ne faudra donc pas se surprendre de voir des ententes de partenariat entre le monde de l’éducation et les employeurs du secteur de l’automobile. À ce sujet, le rapport indique que le vieillissement de la main-d’œuvre actuelle conjugué aux difficultés que connaissent les employeurs à attirer des employés dans ce secteur constitue d’ores et déjà une préoccupation relativement à la capacité de répondre à la relance des activités dans ce domaine.
D’un autre côté, le contexte est favorable pour les constructeurs automobiles et ceux qui veulent y travailler. L’économie au ralenti des dernières années a causé un vieillissement marqué du parc automobile. Selon le document publié récemment, « plusieurs analystes automobiles ont prédit une forte croissance du secteur automobile, tant en ce qui concerne le nombre de nouveaux modèles que la croissance des ventes ».
C’est donc dire que le défi pour profiter de la relance doit être relevé à plusieurs niveaux : recherche dans le domaine des carburants, allègement des matériaux, nouvelles technologies liées à l’expérience de conduite, attraction et formation d’une nouvelle génération d’employés tant au niveau de la gestion, de la recherche et du développement et du travail à l’intérieur de l’usine. De cette façon, la tendance à la délocalisation au Mexique ou en Amérique du Sud observée depuis quelques années pourra être ralentie et, idéalement, renversée.
Source : Main-d’œuvre Windsor-Essex; Conduire l’industrie automobile de Windsor-Essex vers l’avenir; décembre 2014; 20 pages