Les championnats du monde de natation en petit bassin de la FINA sont une chance pour les nageurs canadiens d’acquérir une précieuse expérience internationale chez-eux. Les compétitions ont eu lieu du 6 au 11 décembre à Windsor, plus précisément au WFCU Centre, le domicile des Spitfires de Windsor du hockey junior, qui a été converti pour accueillir une piscine temporaire dans laquelle 933 athlètes de 164 pays s’affrontaient pour 46 médailles d’or.
L’équipe jeunesse du Canada profitait de cet événement d’envergure pour se concentrer sur sa progression et acquérir de l’expérience de course en prévision des championnats du monde en grand bassin de l’an prochain et des Jeux olympiques de Tokyo 2020.
La quadruple médaillée de Rio 2016 et championne olympique du 100m libre, Penny Oleksiak, est le fer de lance d’Équipe Canada, avec ses coéquipières médaillées olympiques individuelle Kylie Masse (100m dos) et Hilary Caldwell (200m dos). Masse, originaire de la région de Windsor (LaSalle), a agi comme ambassadrice des athlètes pour ce championnat. Elle a pris du temps pour parcourir sa ville pour participer à des évènements promotionnels afin d’attirer l’attention sur la compétition et vendre des billets.
« De toute évidence les Jeux olympiques ont été une expérience fantastique, mais en natation nous allons toujours de l’avant, en essayant d’améliorer nos temps, nos rangs et nos classements, a dit Masse. Après l’été, je sais que c’est complètement différent de passer du grand bassin au petit bassin, donc je me concentre simplement sur ce que j’ai fait au cours des derniers mois pour voir ce que je peux faire. Je suis tellement emballée de pouvoir nager à la maison. »
Le jour 1 a été passablement occupé puisque plus de la moitié des 31 membres de l’équipe du Canada (16 hommes, 15 femmes) se présentaient sur les blocs. Le relais 4x100m libre féminin, qui a été une épreuve couronnée de succès pour le Canada à Rio, faisait partie du programme, et quatre des cinq médaillées de bronze de Rio – Sandrine Mainville, Oleksiak, Taylor Ruck et Michelle Williams – nageaint à Windsor.
Parmi les nageuses francophones, Katerine Savard, médaillée au relais 4x200m libre à Rio, a rajouté le papillon à son répertoire, avec une récente médaille dans la Coupe du monde pour le prouver.
La sensation de 16 ans, Penny Oleksiak a inscrit son nom au livre des records à deux reprises le mercredi matin aux Championnats du monde à Windsor. Le relais féminin 4×50 m QN et Penny Oleksiak ont tous deux abaissés un record canadien en petit bassin. Kylie Masse, Kelsey Wog, Penny Oleksiak, et Michelle Williams ont abaissé l’ancienne marque par plus de 4,5 secondes au relais 4 x 50 m QN. Le temps de 1:45,49 leur permettait de se classer en première place avant les finales.
Oleksiak a aussi battu un record, cette fois au 100 m libre en 52,36. Elle a remporté l’or à cette épreuve aux Jeux olympiques de Rio 2016. Oleksiak a signalé que la bruyante foule au WFU Centre de Windsor l’a vraiment poussé dans sa performance. « Les fans m’ont vraiment motivé. Même sur le bloc, ils criaient mon nom. » C’est la première compétition internationale d’Oleksiak en sol canadien.
Sandrine Mainville et Kylie Masse se distinguent
La Québécoise Sandrine Mainville et ses coéquipiers Yuri Kisil, Markus Thormeyer et Michelle Williams ont décroché la médaille de bronze au relais mixte 4×50 mètres style libre aux Championnats du monde de natation en petit bassin. Le quatuor canadien a terminé à 0,01 seconde du deuxième rang détenu par les Néerlandais (1 minute 29,82 secondes.) La Russie s’est imposée en un temps de 1 minute 29,73 secondes.
Il s’agissait de la première de deux médailles du Canada mercredi, puisque Kylie Masse, de LaSalle, en Ontario, a récolté l’autre au 100 m dos, une épreuve qui lui avait permis d’obtenir le bronze aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro l’été dernier.
« L’important, c’était de gagner une médaille! Nous la voulions, nous l’avons eue et nous sommes vraiment contents! » a déclaré Mainville, de Boucherville, dernière relayeuse, qui a parcouru ses deux longueurs du bassin de 25 mètres en 23,68 secondes.
« Il y a beaucoup de vagues dans la piscine et il fallait demeurer concentrée. J’ai arrêté de regarder notre classement après notre deuxième relayeur afin de me concentrer sur ce que j’avais à faire, car lorsque nous sommes près d’une médaille, j’ai tendance à trop penser à ça. »
Un peu plus tôt mercredi, la Québécoise Katerine Savard a pris le septième rang du 200 mètres papillon.