Le 7 juin dernier, pas de cohue aux portes du casino Caesars de Windsor. En effet, après deux mois de grève de ses employés au cours desquels les activités ont été suspendues, c’est pratiquement un par un que les habitués traversaient la passerelle entre le stationnement et l’entrée du site autour de midi. Quant aux stationnements, ils étaient loin d’afficher complet.
Cet arrêt de travail aura été marqué par deux rejets d’accords de principe des membres du syndicat soumis par leurs officiers syndicaux, et ce, dans une proportion de 53 % la dernière fois. Finalement, lors du dernier vote sur une troisième offre, 75 % des syndiqués ont entériné la proposition. Le 7 juin, les machines à sous et autres jeux de hasard étaient prêts à accueillir les personnes passionnées par la possibilité de « casser la banque ». Personne ne s’attendait à ce qu’il y ait une ruée ce matin-là mais, l’endroit était inhabituellement désert.
Rencontré dans un ascenseur, un employé de soutien soulignait qu’il était, d’une certaine façon, content d’être de retour au travail mais que tout reviendrait à la normale dans quelque temps. Selon plusieurs observateurs, ce conflit de travail a démontré qu’il y avait une nette accumulation d’insatisfaction du côté des employés vis-à-vis la partie patronale. Par ailleurs, le simple fait qu’il ait fallu trois propositions avant d’en arriver à une entente indique que les autorités syndicales pourraient ne pas être tout à fait connectées avec les aspirations de leurs membres.
Quoi qu’il en soit, l’activité reprendra graduellement et l’achalandage reviendra probablement à son niveau antérieur. Comme dans tous les cas de ce genre, si vous êtes absent du marché pendant un certain temps, les clients se tournent généralement vers d’autres services similaires. S’ils y vivent une expérience intéressante, ils peuvent ne plus jamais revenir ou, encore, partager leur « budget casino » entre deux ou plusieurs sites. Cet arrêt de travail commencé au début du mois d’avril a également eu des répercussions sur d’autres commerces liés au secteur touristique, notamment les compagnies de taxi, les restaurants et les boutiques du centre-ville.
L’entente ratifiée par les 2300 syndiqués est d’une durée de trois ans et contient des clauses qui amélioreront les conditions de sécurité d’emploi.