En dépit de l’année difficile qui s’achevait pour la Commission nationale des parents francophones, ce sont des membres d’un conseil d’administration confiants en l’avenir qui étaient sur place le samedi 8 novembre, dans un hôtel à proximité de l’aéroport international de Toronto. Réunis dans le cadre de l’assemblée générale annuelle, présidée par Yves Lévesque, une dizaine de membres étaient présents autour de la table et quelques autres étaient tout aussi présents au bout du fil.

Après la constatation du quorum, la présidente Véronique Legault et la directrice générale Ghislaine Pilon ont présenté leurs rapports respectifs. Mme Legault a rappelé que l’année 2013-14 a été rempli de défis compte tenu de « l’instabilité du financement en raison d’un contexte politique et stratégique difficile à saisir (…) qui ont touché à la fois à la gouvernance de l’organisme, aux ressources humaines de l’équipe et aux services aux membres ». 

La présidente a également profité de l’occasion pour souligner le travail de la directrice générale par intérim, Ghislaine Pilon. « Son engagement auprès du mouvement de parents a été probablement l’atout le plus indispensable en ces moments difficiles. On le sait tous, Ghislaine et les parents, c’est une histoire d’amour depuis longtemps », a-t-elle mentionné, des sanglots dans la voix.

À son tour, Mme Pilon a indiqué que malgré le manque de financement, l’organisme a toujours poursuivi ses efforts « pour sensibiliser les politiciens et leurs équipes aux besoins d’outiller le parent qui a choisi de faire une place importante au français dans sa vie, celle de son enfant et de sa famille ».  C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle a parlé des nombreuses heures  de bénévolat qui ont été nécessaires pour « atteindre la grande majorité de nos résultats en 

lien avec notre carte stratégique 2012-15. » Elle a remercié les partenaires nationaux qui ont continué à appuyer la CNPF, les bailleurs de fonds (Patrimoine canadien et SAIC) et, plus particulièrement, la présidente Véronique Legault et son conseil d’administration.

Le vérificateur Marc Brazeau, associé de la firme Marcil Lavallée, a ensuite présenté – au bout du fil – le rapport vérifié. Il a expliqué, entre autres, qu’en raison de non renouvellement du financement de ses activités par ses principaux bailleurs de fonds, cette année, la CNPF « a enregistré une perte de 222 115 $ et l’actif net négatif accumulé s’élève à 60 753 $ ». Selon M. Brazeau, étant donné que l’organisme dispose d’une marge de crédit autorisée de 200 000 $ renouvelable annuellement, la CNPF pourra continuer à fonctionner. D’autant plus que « la direction a également adopté une stratégie financière visant à réduire certaines charges de fonctionnement et à augmenter les produits autonomes. La direction a bon espoir de trouver d’autres sources de produits ou de financement et de générer les surplus nécessaires », peut-on lire dans les états financiers.

Pour ce qui est des élections, Véronique Legault a été réélue sans opposition. « Ce fut une année difficile, rappelle-t-elle. Cependant, je crois que nous nous venons de passer un 48 heures inspirant. Nous sommes encore au sol mais, dans les prochains mois, nous allons décoller. Merci à Richard (Vaillancourt) et à Ghislaine (Pilon). Ça aurait été si facile de quitter le bateau quand ça va pas bien. Merci d’être ici. »

Photo : Ghislaine Pilon, directrice générale