Le projet est maintenant lancé et les locataires de la Résidence Richelieu peuvent dorénavant participer à deux séances d’exercices hebdomadaires les lundi et jeudi matins. Selon l’animatrice Mariça Soleski, l’idée d’offrir ces sessions de mise en forme et de maintien de l’équilibre est une réponse au nombre croissant de blessures dues aux chutes. 

« En vieillissant, nous perdons tous, dans des proportions différentes, certaines habiletés de motricité fine et d’équilibre sans compter une perte de masse musculaire et donc, de capacité de réaction rapide à un incident imprévu comme trébucher sur un objet ou manquer une marche ou, tout simplement, perdre l’équilibre en se levant de son fauteuil », rappelle Mme Soleski. 

Les statistiques sont éloquentes dans ces domaines. Ainsi, les chutes sont la cause la plus fréquente de décès chez les personnes âgées. La gravité des éventuelles conséquences de la chute chez les personnes âgées (plus d’un décès sur dix après 80 ans) justifie donc la mise en place des campagnes de prévention comme celle à laquelle la Résidence Richelieu. « La situation est sérieuse sans être tragique mais, autour de 80 ans, lorsqu’une personne est admise à l’hôpital suite à une fracture, généralement, elle ne reviendra jamais vivre à son domicile », poursuit-elle.

Les rencontres ont lieu deux fois par semaine. « En plus, les résidents profitent d’un programme d’activités très dynamique à la Résidence Richelieu ce qui fait qu’ils affichent une forme surprenante dans bien des cas », ajoute-t-elle. 

Le groupe est formé de femmes, aucun homme bien que l’invitation ait été lancée à tous. « On commence par une période d’échauffement suivie d’une promenade autour du local pour permettre l’accélération progressive des battements du cœur. Viennent ensuite les exercices pour améliorer l’équilibre : se tenir en équilibre en s’appuyant sur une chaise ou sans la chaise, faire la vaisselle sur un pied puis, sur l’autre, des choses comme cela. » 

Un moment est consacré aux étirements avec des rubans élastiques et, bientôt, le programme prévoit l’introduction d’exercices avec des ballons. « Les participantes ont demandé une période de décompression à la fin de la séance. Alors, tout le monde s’étend et j’évoque pour eux un moment agréable et calme au bord de l’eau par exemple et je leur demande de s’imaginer dans une telle situation. Cela a parfois donné des moments de fou rire général », conclut Mme Soleski. L’animatrice espère que les hommes vont commencer à s’intéresser à ces rencontres au cours desquelles tout se déroule dans un climat amical et bon enfant.