Le 18 octobre dernier, la Société Économique de l’Ontario (anciennement RDÉE Ontario) tenait une activité d’auto-évaluation auprès des intervenants de la communauté. La rencontre a eu lieu au Centre d’orientation pour les adolescents et une dizaine de personnes y ont participé en compagnie de Francine Lecours et Lynn Maher, toutes deux agentes de développement économique.

« Une auto-évaluation, c’est l’évaluation de la capacité de la communauté à entreprendre selon quatre dimensions ou secteurs de la communauté », indique Mme Lecours en précisant que ce sont les intervenants de chaque communauté qui identifient leurs forces et leurs faiblesses. Les quatre secteurs sont prédéterminés et sont les mêmes à l’échelle de la province.

« C’est notre bailleur de fonds, Emploi et Développement social Canada (EDSC) qui nous demande de regarder ces secteurs. Il s’agit du renforcement du marché du travail de la population active, la promotion de l’entrepreneuriat, la diversification de l’économie et le renforcement du développement des ressources humaines dans le développement économique, poursuit l’agente de développement économique.

« Les données recueillies lors des discussions en rapport avec chacun de ces paramètres permettent de voir si les réalités sont les mêmes dans toutes les régions, si les mêmes choses ressortent et quelles sont les différences entre les régions. »

Au cours des quatre dernières années, huit de ces rencontres ont eu lieu; celle de Windsor étant la dernière à ce jour. Dans l’ensemble, il ressort de ces rencontres que plusieurs régions sont confrontées à des enjeux similaires tels que le manque de main-d’oeuvre qualifiée, le manque de main-d’oeuvre francophone, l’exode des jeunes, l’épuisement des bénévoles qui sont souvent essoufflés.

Au niveau entrepreneuriat, la situation diffère d’une région à l’autre en fonction notamment de la densité de population francophone sur le territoire. Dans la région de Hearst où 80 % de la population est francophone, il est plus facile d’accéder à des ressources et des services pour les entrepreneurs que dans une région où la proportion de francophones est moindre. Cependant, il y a une réalité qui est commune à toutes les plus petites communautés : l’exode des jeunes et la difficulté à attirer des jeunes dans ces régions.

Concernant la tendance de plus en plus marquée vers le travail à distance, rendue possible par le déploiement des technologies des communications et de l’information, il ne semble pas, selon les données recueillies, qu’il y ait un mouvement marqué en ce sens dans les communautés francophones.

Mme Lecours a par ailleurs souligné la qualité de la participation des personnes qui ont pris le temps de contribuer à la rencontre. « On avait des gens bien informés au sujet des quatre dimensions communautaires. Les vraies choses sont ressorties et c’était très intéressant, car, étant donné la petitesse du groupe, nous avons pu avoir de bonnes discussions. La prochaine étape, à partir des informations partagées, pourrait consister en l’élaboration d’un plan d’action réaliste et adapté à la réalité du milieu.

 

Photo : les participants à la rencontre. De gauche à droite : Michel Brassard, Elisabeth Brito, Francine Lecours, Claire Primeau, Gisèle Dionne, Lynn Maher et Didier Marotte.