Quand, d’entrée de jeu, le comptable déclare en présentant les états financiers que la situation du Club Alouette démontre « une sérieuse pression financière », il est évident que la suite des nouvelles n’aura rien de réjouissant. C’est ce à quoi les actionnaires du Club Alouette ont dû se frotter lors de l’AGA tenue le 26 avril dernier en présence de 66 membres. 

En raison d’une baisse de revenus de l’ordre de 105 000 $ (vente de bière et locations de salles et banquets), le Club s’est retrouvé au 30 novembre dernier avec un manque à gagner de 114 501 $ auquel s’est ajoutée la dépense d’immobilisation pour un déficit total de 157 251 $. Pour les deux dernières années, le déficit accumulé se chiffre à 268 047 $. Et pourtant, au cours du dernier exercice financier, les gestionnaires et les administrateurs ont réussi à couper dans les dépenses à la hauteur de 63 465 $. La masse salariale, entre autres, a été diminuée de 25 000 $. Les achats d’alcool et de bière ont diminué d’un montant équivalent, les autres économies provenant d’ajustements à différents postes. Avec, au surplus, un découvert bancaire de l’ordre de 58 766 $ et des remises au gouvernement (TVH et déductions à la source) accumulées de 42 242 $, il a fallu prendre des arrangements avec le ministère du Revenu mais également avec certains autres fournisseurs.

Depuis la fin de l’année financière 2013, trois dossiers ont ainsi pu être réglés et celui des remises gouvernementales est en bonne voie de résolution grâce à des paiements permettant de rattraper le retard. Comme le soulignait le comptable lors de la présentation, « quand les problèmes commencent à s’accumuler, on commence par retarder le paiement des fournisseurs puis celui des remises gouvernementales et, en voyant cela, c’est finalement la banque qui met de la pression ».

Les membres se sont exprimés sur les résultats, cherchant surtout des précisions. Par exemple, le comptable a révélé qu’un montant inclus à « autres » était en fait une avance de fonds faite par un administrateur au moyen de sa carte de crédit. Ils ont également appris que, depuis un certain temps, la facture d’électricité était absorbée par un membre, ce qui paraîtra dans les états financiers de l’an prochain. Après l’adoption des états financiers, la période d’élection s’est déroulée rondement. 

Au moment de clore l’assemblée, Emmanuel Chayer a annoncé une subvention de 2500 $ de la part de l’Association francophone des sports et loisirs de Windsor-Essex et d’une contribution de 5000 $, en deux versements du Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent au profit du Club Alouette. « Nous avons toujours été très reconnaissants au Club Alouette de son support au moment d’acheter Place Concorde et de l’aide que l’on y a trouvée par la suite, a souligné M. Chayer. Nous aurions aimé pouvoir faire plus mais, ce que nous pouvons faire maintenant, nous le faisons. » 

L’AGA a été suivie d’un souper auquel les conjoints des membres ont pu se joindre.

Photo: Emmanuel Chayer (à droite) remet un don du CCFWEK à Réginald Boulianne.