Ils ne sont pas si nombreux dans la communauté francophone d’ici à pouvoir se vanter d’avoir une salle de rencontre nommée d’après leur nom. Tous ceux qui ont participé à des activités à la Résidence Richelieu savent cependant que la salle communautaire Jules Saint-Denis porte le nom de cet électricien arrivé de Timmins avec son épouse Denise il y a plusieurs années.

Lors de son dernier souper mensuel, en présence de quelque 25 membres et amis, le Club Richelieu Windsor a souligné le cinquantenaire de l’engagement de M. Saint-Denis dans les activités du Club. Président de la Caisse populaire, engagé dans la Société Saint-Jean-Baptiste et la paroisse Saint-Jérôme, il fait partie des fondateurs de la Place Concorde. Dès son entrée dans le Club Richelieu, il est très actif tout comme son épouse Denise qui s’engagera également à contribuer à l’avancement des francophones de la région. M. Saint-Denis devient membre du conseil d’administration du Club puis, il en accepte la présidence.

Il y a 28 ans, l’ouverture officielle de la Résidence Richelieu venait couronner plusieurs années de travail, parfois ingrat, afin de doter les aînés de la communauté d’une résidence qui leur est entièrement consacrée. Pour y arriver, rappelle-t-on durant l’hommage rendu le 10 octobre dernier, M. Saint-Denis s’adjoint les services d’autres Franco-Ontariens : Louis Bézaire, Antonin Bigaouette, Venance Paquet, Rénald Paquin, Paul Quenneville et Paul Simard, aujourd’hui décédés, mais dont plusieurs dans la salle se souvenaient. Richard Plante et Charles-Émile Blais complétaient l’équipe. À l’époque, le groupe a le soutien de Mgr Jean-Noël.

Comme le soulignait M. Saint-Denis, « c’était un travail acharné mais ma chère épouse Denise m’a toujours supporté et elle a fait énormément de travail dans l’ombre. Nous étions très fiers de voir la première pelletée de terre le 26 novembre 1989 ».

En 1992, M. Saint-Denis est intronisé au Cercle Horace-Viau pour l’ensemble de sa contribution au Club Richelieu et à la francophonie.

Une fois les discours terminés, toutes les personnes dans la salle se sont spontanément dirigées vers M. Saint-Denis pour le féliciter personnellement de tout le travail et l’engagement consentis pendant un demi-siècle.

Oeuvre principale de M. Saint-Denis, la Résidence Richelieu accueille toujours des aînés francophones et le temps d’attente pour y obtenir un appartement est d’environ deux ans.

 

PHOTO: Denise et Jules Saint-Denis, Donna Messier-Hodgins, Jean-Guy Brassard et Richard Plante lors de la remise du trophée marquant 50 années de service.