L’intimidation entre enfants ou adolescents, que ce soit à l’école ou dans le groupes d’amis, existe depuis toujours. Avec les médias sociaux, la situation ne s’est pas améliorée et, de temps à autre, les médias rapportent des incidents ou des drames pouvant aller jusqu’au suicide de la personne visée. 

Le 21 novembre dernier, l’équipe des Travailleurs en établissement dans les écoles (TÉÉ) proposait une séance d’information dans le cadre de la Semaine internationale de lutte à l’intimidation. Deux animatrices du Centre ontarien de prévention des agressions, Randa Meshki et Francine Grainger, ont ainsi rencontré un groupe formé d’une vingtaine de parents et leur ont présenté des stratégies permettant d’accompagner les enfants victimes d’une forme ou l’autre d’intimidation. 

Fondamentalement, l’approche suggérée vise à outiller les parents avec une attitude d’accueil et d’accompagnement des jeunes. 

« Ce n’est pas facile, quand on est intimidé de tout simplement dire arrête », soulignait Mme Meshki. « Souvent, les parents ou les enseignants auront tendance à s’engager et à tenter de régler le problème », indiquait Mme Grainger, ce qui n’apporte rien à l’enfant en regard de son estime personnelle.

L’écoute active est donc une technique privilégiée lorsque la situation se présente. Prendre un temps d’arrêt, remercier l’enfant de s’ouvrir à propos de ce qu’il vit, lui laisser du temps pour exprimer ce qu’il vit, sans porter de jugement, l’interroger sur des moyens qu’il pourrait envisager pour s’en sortir puis, collaborer à l’élaboration d’une stratégie sont autant d’étapes à franchir lorsque l’on adopte cette approche. 

Pour illustrer le tout, les animatrices se sont livrées à des jeux de rôle illustrant la mauvaise et la bonne façon d’agir avec l’enfant. « Il y a 15 ans, lorsque l’on a débuté ces ateliers, les enseignants étaient convaincus qu’ils devaient régler les situations d’abus. Maintenant, ils savent qu’il vaut mieux être à l’écoute du jeune et de l’accompagner. À terme, selon Mme Grainger, l’enfant verra son estime personnelle remonter puisqu’il aura lui-même trouvé et appliqué une solution. 

Interrogées à propos de ce qu’elles retenaient de l’atelier, les participantes ont identifié l’importance d’établir le contact, d’écouter ce que l’enfant a à dire et de ne pas essayer de régler le problème en tant qu’adulte. La rencontre s’est terminée par un dîner communautaire auquel les enfants des participantes, pour lesquels on avait installé une garderie, ont également pris part. 

Photo : L’équipe TÉÉ et les animatrices de l’atelier